À partir de l’exploitation des différents documents, réaliser un schéma fonctionnel permettant d’expliquer pourquoi la consommation de cannabis peut générer :
une sensation de plaisir ;
une addiction ;
des effets néfastes sur la santé.
Document 1 : les circuits de la récompense.
Le système de récompense du cerveau est un ensemble de zones nerveuses qui nous fait ressentir du plaisir quand on accomplit certaines actions, comme manger, boire ou avoir une activité sexuelle.
Ce système utilise un neurotransmetteur, la dopamine, qui joue un rôle clé. Quand on réalise une action bénéfique, le cerveau libère de la dopamine : cela crée une sensation agréable et nous donne envie de refaire cette action.
En résumé, la dopamine renforce le désir de répéter un comportement pour retrouver cette sensation plaisante.
Normalement, un autre système du cerveau, un système inhibiteur, empêche ce mécanisme de devenir trop fort. Il utilise notamment des neurones qui libèrent du GABA, une substance qui freine l’activité du système de récompense.
Document 2 : l’interaction entre les neurones à GABA et les neurones à dopamine.
En temps normal, au niveau de la synapse, les neurones à GABA libèrent des neurotransmetteurs (le GABA) vers les neurones à dopamine. La fixation du GABA sur les neurones à dopamine provoque leur inhibition. Les neurones à dopamine libèrent alors moins de dopamine, ce qui stimule moins les circuits de la récompense.
Document 3 : les récepteurs CB des neurones à GABA.
Sur les neurones à GABA, il existe des récepteurs nommés récepteurs CB.
Lorsqu'une molécule peut se fixer sur un récepteur CB et déclencher une réponse, cela provoque une diminution de l'activité du neurone à GABA.
Document 4 : l'anandamide.
L’anandamide est une substance fabriquée naturellement par notre corps. On l’appelle parfois la “molécule du bonheur”, car elle joue un rôle important dans nos émotions et notre bien-être.
Dans le cerveau, elle aide à réguler l’humeur, la mémoire, l’appétit, la motivation et même la perception de la douleur. On sait aussi qu’elle peut être produite en plus grande quantité lors d’activités comme le sport, ce qui contribue à la sensation de plaisir ou d’euphorie après un effort.
Son nom vient du sanskrit ānanda, qui signifie joie ou félicité.
Document 5 : récepteur CB sur lequel est fixé l’anandamide (à gauche) et le THC (à droite).
Visualisation sur Libmol du récepteur CB (rubans gris) et de la molécule d'anandamide (en sphères vertes).
Visualisation sur Libmol du récepteur CB (rubans gris) et de la molécule de THC (en sphères rouges).
Document 6 : molécules d’anandamide et de THC.
Ces deux molécules sont des agonistes, c'est-à-dire qu’elles ont une action similaire.
Document 7 : extrait de l’article Wikipédia sur le cannabis.
Le cannabis est un genre botanique qui rassemble des plantes annuelles de la famille des Cannabaceae. Ce sont toutes des plantes originaires d'Asie centrale ou d'Asie du Sud.
Les plantes riches en fibres et pauvres en Tétrahydrocannabinol (THC) donnent le « chanvre agricole » qui pousse dans les zones tempérées et est exploité pour ses sous-produits (fibres, graines...) aux usages industriels variés.
Tandis que le « chanvre indien », pauvre en fibres et riche en THC, pousse en climat équatorial, et est exploité pour ses propriétés médicales et psychotropes.
Document 8 : l’addiction.
Une addiction est un trouble du cerveau défini par la nécessité de reproduire un comportement malgré la connaissance de ses conséquences néfastes.
Document 9 : extrait de l’article Wikipédia sur les effets à long terme du cannabis.
Les effets à long terme du cannabis, en particulier sur la santé mentale, ont été longtemps sujet de débats. En 2019, il est établi que fumer du cannabis augmente très significativement le risque de psychose si la consommation est faite avant quinze ans, ou de façon très régulière, ou d'un cannabis d'une teneur de plus de 10 % de THC.
La consommation affecte notamment négativement l'attention, la mémoire et l'intelligence. Plus la consommation de cannabis est précoce plus les effets délétères sont importants. Un lien possible entre psychose et cannabis a été longtemps débattu. Des preuves médicales récentes montrent que l'utilisation de cannabis, en particulier chez les adolescents, entraîne une tendance plus élevée à des problèmes de santé mentale (psychose, schizophrénie, dépression, anxiété).
La consommation du cannabis à long terme entraîne de nombreux effets sur différents organes. Des modifications dans le cerveau en particulier de l'hippocampe ont été mesurées. La consommation du cannabis provoque une diminution des capacités sportives, une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque.
La consommation chronique de marijuana est associée à la toux, à la production d'expectorations, à la respiration sifflante et à d'autres symptômes de la bronchite chronique sans que cela cause des anomalies significatives de la fonction pulmonaire. Les risques de cancer du poumon seraient similaires aux fumeurs de tabac.
La consommation de marijuana durant la gestation est associée à des troubles de la croissance du fœtus, des fausses couches et des déficits cognitifs chez le nouveau-né ainsi qu'un risque accru d'autisme.
Enfin, la consommation de marijuana est liée à de nombreux accidents de la route.
La dépendance au cannabis serait comparativement aux autres drogues moins importantes : 9 % des consommateurs seraient dépendants.